SEPTEMBRE 2019
Posté le mercredi 2 octobre 2019
Me revoici pour le mois de septembre. Ayant eu le début de récolte compliqué à cause des aléas climatiques et donc l’arrivée de petites bêtes non autorisées (limaces, pucerons) nous sommes ravis d’aller dans les champs. Beaucoup de piments rouges nous font leurs plus beaux sourires. Nos paniers se remplissent et la serre par la même occasion.
Nous avons accueilli pendant 2 jours un caméraman pour faire un film sur le piment d'Espelette. La filière fête ses 20 ans, un film racontant tout le processus est en route pour une diffusion en 2020. Nous avons montré nos plus beaux profils. Michel a été interviewé sur les maladies et les soucis que nous rencontrons. Moi sur la dégustation. Nous ne sommes pas habitués à ce genre de choses mais c’est pour la bonne cause.
Après le passage en champ, les piments sont étalés sur des clayettes (voir photos) pour minimum 15 jours de maturation. Tous les ramassages doivent avoir la date de récolte, le numéro de parcelle, nom du village, la quantité récoltée et si le champ est en bio ou en conversion.
Après cela, la séance d’équeutage est donc venue. Nous enlevons toutes les queues des piments. Ils seront ensuite bien installés sur d’autres clayettes au four pour 2 jours environ de cuisson à 55°C. Quand le piment craque entre les mains, le piment est cuit et prêt à être broyé.
Après la mise en poudre, nous stockons la poudre dans un placard à l’abri de la lumière en attente du prélèvement pour la validation AOP. Nous devons faire une demande 15 jours avant la date souhaitée de passage auprès du syndicat pour que la préleveuse passe et prenne 150gr pour la dégustation du jeudi.
Les dégustations se font tous les jeudis à 10h et 11h. Si la poudre est conforme, elle peut alors être commercialisée et nous pouvons commander les étiquettes auprès du syndicat du piment d’Espelette et préparer vos commandes.
AOUT 2019
Posté le lundi 2 septembre 2019J’espère que vous avez passé de bonnes vacances (pour ceux qui ont pu en prendre…) et que vous êtes en pleine forme pour finir cette année 2019 en beauté.
En ce qui nous concerne, août c’est le moment de récolter. Nous avons commencé le 15 août. Malheureusement notre premier passage n’a pas été fabuleux. Avec tous ces aléas climatiques, pluies, températures basses puis très élevées ont soit fissurer le piment, ont fait des grosses tâches blanches ou le plant est carrément mort. Nous avons donc beaucoup jeté sur place. Nous voyons que des fruits prennent le relais et que de jolies fleurs entourent nos plants. Il nous faut donc de belles températures pour que tout cela deviennent de très jolis piments rouges. Et que nous remplissions nos paniers et donc nos serres pour vous préparer une superbe poudre digne de nos deux logos le aop et le bio.
Comme nous le voyons dans les médias ou sur internet avec les vignobles ou les maraichers, nous avons de plus en plus de mal à gérer nos cultures en champs avec le réchauffement climatique et les soucis à gérer en bio (limaces, pucerons, maladies…). Mais nous restons optimistes.
Le second ramassage était le 24 août. Nous avons récolté davantage. Sachant que nous avons beaucoup jeté au premier passage, cela a permis aux autres piments qui n’étaient pas encore mûrs de rougir. Nous ramassons 100% rouge au maximum.
Dans le cahier des charges ils autorisent 80% du piment en rouge, mais nous voulons récolter le fruit le plus mûr possible. Le vert va donner de l’amertume au produit fini et ça nous ne le voulons pas. Le piment tout rouge va dégager toutes ses saveurs. C’est cela que nous recherchons.
Pendant la saison haute (août/septembre), les passages en champs se font tous les 10 jours environ, pour s’espacer par la suite (octobre/novembre) à 15/20 jours. Comme nous avons plus de 76000 plants à passer, quand nous finissons la récolte il nous faut déjà repartir aux premiers champs. Après la récolte un tri est fait avant de les étaler sur les clayettes. Les piments qui sont abimés sont automatiquement jetés.
Notre société est familiale (mon mari Michel , son papa Jeannot et moi), nous avons l’aide de la famille et nous passons de très bons moments. Le travail c’est important mais être bien entouré c’est encore mieux.
A bientôt, Mirentxu
JUILLET 2019
Posté le dimanche 28 juillet 2019Juillet avec toutes ces températures…. Pas facile pour nos plants d’avoir à supporter ces changements climatiques, passant de 25 à 42 degrés et revenir comme aujourd’hui à 20°C. nous l’avons ressenti aussi. toutes ces chaleurs, et pluies par la suite, ont bien évidemment amené des maladies sur les plants de piments.
Les feuilles se sont flétries, des fruits ont brûlé avec le soleil donnant des tâches blanches. Ces fruits seront jetés par terre à la première récolte. Les piquets et ficelles ont été mis dans tous les champs pour bien les maintenir. Maintenant qu’ils sont grands ce serait dommage qu’ils se cassent avec un coup de vent. Les limaces se sont calmées, les pucerons quant à elles, sont toujours là. les coccinelles ne sont pas venues assez nombreuses pour éradiquer toute cette population envahissante.
A ce stade, de belles fleurs blanches se forment qui donnent par la suite des petits piments verts (voir 1ère photo) qui grossiront et deviendront rouges à maturité. Quand il est minimum à 80% de rouge, le piment peut être ramassé. Mais le mieux est de le laisser mûrir à 100% sur le pied pour avoir un bon retour gustatif, une belle couleur rouge de la poudre et ainsi éviter l’amertume.
Passer en bio a été une étape très importante pour nous, sachant que notre alimentation va dans ce sens. Notre métier devait nous ressembler et nous sommes fiers de vendre nos produits en agriculture biologique. Certes nous rencontrons beaucoup de problèmes, quand nous avons des maladies ou des attaques d insectes. Mais nous laissons faire la nature et utilisons de l’engrais organique quand cela est nécessaire. Cela rend notre travail plus difficile mais nous ne regrettons en aucun cas notre démarche car nous dormons l esprit tranquille de vendre des produits sains.
Laster ikusiko zaitugu (lastère ikouchiko zaîtougou) A bientôt.
Mirentxu