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SEPTEMBRE 2020
Posté le lundi 5 octobre 2020
Que dire de ce mois de septembre, un cauchemar…
Nous attendions la pluie, elle n’est venue que beaucoup trop tard. Nos plants n’ont pas grandi comme ils auraient dû, la première pousse de fleurs était tombée avec la sécheresse et l’attaque de pucerons nous a fait des dégâts terribles.
Il faut donc attendre de nouvelles pousses, pour ensuite donner le fruit, il faut laisser le temps au fruit de se développer et à sa taille maximale de se transformer en piment rouge, mûr pour le récolter. Mais la sécheresse empêche tout cela, le plant a besoin d’eau pour grandir…
Mais on n’a beau faire tout ce qu’il faut, c’est la nature qui décide. Et une récolte en plein champ sans eau, c’est impossible. On entend tous les jours à la télévision les céréaliers, les agriculteurs qui ont des récoltes désastreuses cette année et ne savent pas comment ils vont faire pour nourrir leurs animaux cet hiver. Ici, dans nos montagnes basques, nous voyons les brebis ou vaches dans des champs où l’herbe a brûlé avec le soleil. C’est tellement triste de voir cela.
Nous sommes tous concernés par ce changement climatique, et nous, nous sommes tributaires du temps. Nous devons réagir à ces aléas climatiques avant que cela devienne un désastre pour la terre. Les récoltes de ce mois de septembre sont catastrophiques. La serre, normalement à cette période est pleine, et notre souci c’était « Mais où va-t-on mettre la prochaine récolte, nous n’avons plus de place ». Et puis cette saison 2020, la serre est quasiment vide. Un jamais vu.
Je ne sais pas ce que va donner les prochaines saisons mais nous partons vers de gros soucis surtout que nous ne pouvons pas arroser pendant la saison. Le cahier des charges nous autorise à arroser pendant 1 mois après la plantation (donc au mois de mai juin) mais après plus rien jusqu’à la fin des récoltes, 1er décembre. Nous n’avions pas arrosé après la plantation parce que nous ne jugions pas nécessaire de le faire vu que la pluie tombe toujours à un moment donné au mois de juin/juillet/août. La saison prochaine, nous penserons différemment. Ce sera une année avec beaucoup de questionnements, peu de rendement, le covid qui vient toucher les gens au pays basque suite à l’afflux de touristes que nous avons eu….
Vivement la saison prochaine que nous tournons la page…..vite.
Notre serre est habituellement pleine à cette période, cette saison elle est presque vide… | Les parcelles ne sont pas farcies de piments, il y en a quelques uns par ci par là… Le manque d’eau… | Quand nous en trouvons quelques uns sur un même pied, nous sommes super content… Mais c’est tellement rare.. |
AOUT 2020
Posté le mercredi 2 septembre 2020
Que s’est il passé ce mois d’août…
Ce mois ci, nous avons attendu la pluie. Le peu d’eau qui tombe est tellement infime que nous ne voyons pas la différence sur nos sols secs. Les pieds de piments sont en train de dessécher et ont du mal à se développer. Les plants sont plus petits et les fruits aussi du coup. Même dans le journal de TF1 avec Jean Pierre Pernaut, ils ont parlé de nous le 26 août et de nos soucis de sécheresse.
La filière avait demandé une dérogation pour autoriser les producteurs à arroser leurs parcelles, ils nous l’ont accepté et nous avons pu arroser une parcelle, celle qui en avait le plus besoin. Les autres sont restées dans l’attente d’eau et même si cette parcelle a eu de l’eau, cela ne veut pas dire qu’elle est sortie d’affaire. L’intervention n’a pas permis de lui donner toute l’eau qu’elle aurait eu besoin pour se développer. Les fleurs et les petits fruits sont là mais si la pluie ne tombe pas, le rendement peut être catastrophique. Cela fait 11 ans que nous faisons ce métier, nous avons connu des maladies, puis d’autres qui arrivent que nous ne connaissions pas.
Les dernières saisons, nous avons toujours eu des parcelles inondées, ce qui rendait le rendement de ces dernières très bas. Et cette année, voilà que l’inverse arrive, nous souffrons de sécheresse.Nous avons quand même commencé nos récoltes, premier jour le 6 août. Les sols sont secs, les feuilles sont flétries. Cela fait vraiment mal au cœur. Nous les mettons dans de superbes conditions au moment de la plantation, choix de la météo. Mais la nature reprendra toujours le dessus……
Le réchauffement climatique nous a complètement déréglé notre façon de travailler. Chaque saison, nous avons toujours notre lot de surprises et nous devons nous adapter et essayer de faire au mieux. De la pluie est tombée en fin de mois, mais on repart sur des jours et des jours sans gouttes qui tombent.
On fera le bilan en fin de saison…
Photo 1 : Plants avec des piments rouges prêts à récolter, des verts, des fleurs
Photo 2 : Piments récoltés le jour et mis en maturation sous serre Photo 3 : Piments après 15 jours de maturation sous serre Photo 4 : Après avoir passé trois jours au four, les voici broyés avant la mise sous vide et attente de passage en examen organoleptique pour pouvoir vendre notre production.
Trois générations : Ama (en basque : ma maman) qui est venue nous aider pendant ses congés, moi et mes trois enfants Elorri, Elaia et Ellande.
Nous avons fait intervenir un entrepreneur pour arroser la parcelle qui se trouve derrière la maison… Ils ont si soif nos pieds de piments……
JUILLET 2020
Posté le samedi 1 août 2020
Le mois de juillet signifie vacances pour certains. Les touristes arrivent dans notre cher beau pays basque…
Suite au covid, les produits dérivés ont pris du retard dans les ventes. Nous avons donc décidé pour cette saison 2020 de ne pas refaire de gelées et crèmes de piment d’Espelette pour le moment. Il nous reste à ce jour plus de 750 pots de chaque recette. Nous allons vendre ce produit pendant cette période là. La DLUO du produit est décembre 2021. Les huiles d’olive bio au piment d’Espelette bio, il en reste environ 200. Quand le stock sera terminé, nous en ferons à nouveau avec la nouvelle poudre. Les cordes ne se feront pas cette année. La demande est très forte en poudre, nous voulons nous consacrer sur notre produit phare et satisfaire le besoin de tous nos clients.
Sinon à part ça, dans nos champs, les coccinelles s’éclatent à manger les pucerons qui s’étaient installés sur nos pieds de piments. Certaines parcelles ont été beaucoup trop attaqué, les plants ont dépéri (voir photo de droite). Nous avons de belles températures, mais pas assez de pluie. Nous ne pouvons plus arroser nos parcelles depuis le 14 juillet. D’ailleurs, nous n’arrosons jamais après les plantations, nous laissons faire la nature, mais là, nous ne serions pas contre une bonne averse.
Les fleurs et les plants se développent bien dans certaines parcelles, les piments prennent leurs formes et sont tout vert. Certains deviennent rouges. Les premiers fruits sont souvent jetés, nous faisons une passe dans tous les champs pour les faire tomber. Soit ils ont le coup de soleil, soit ils sont troués, dans tous les cas, ils ne sont pas utilisables. Ils pourriraient en serre.
Cette année, Michel a voulu tester de laisser les rangs enherbés. Les autres saisons, ils passent le rotavator pour avoir les rangs sans herbe et ainsi faire profiter l’engrais mis avant la plantation que pour les plants… Test cette année, bilan à la fin de la saison s’il y aura un changement au niveau du rendement. Et le fait de garder les rangs avec de l’herbe permet d’avoir les chaussures plus propres au moment de la récolte mais surtout quand il pleut, la pluie ne viendra pas éclabousser le sol en terre contre les fruits.
Nous récoltons le fruit 100% rouge. Le cahier des charges nous autorise à récolter le piment 80% rouge mais nous préférons le laisser bien mûrir sur le pied, et ainsi éviter l’amertume que laisserait le vert du piment dans la poudre.
La récolte va débuter vers mi août…
Profitez bien de vos vacances pour ceux qui en ont, sinon bon courage pour les autres. Prenez soin de vous.
Mirentxu et Michel
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